Yohanne Goddard était ma mère. C’était une femme qui donnait une fibre créative à tout ce qu’elle touchait. Elle écrivait des poèmes, faisait des collages, cuisinait selon ses inspirations, tricotait, faisait de la broderie et de la couture. Elle concevait des courtepointes originales et des projets d’art social avec les enfants du coin. Tous ses vêtements étaient faits à la main. 

Sa maison, la petite maison rose, était à son image, apportant de la joie et de l’émerveillement aux gens qui faisaient sa rencontre. 

Yohanne Goddard

Gaspésienne d’adoption, elle s’y est installée pour se bâtir une nouvelle vie avec sa fille de 7 ans, et cette petite fille, c’était moi. Elle a fait ce nid dans la côte de la Baie des Capucins, et une œuvre d’art à la fois, a tissé dans La petite maison rose des souvenirs de toutes les couleurs. Grâce à elle, et aux gens du village, j’ai un lieu d’appartenance, un chez-nous.